Ce matin, grasse matinée… ou presque.
Le téléphone sonne. Bof. Qui ça peut être ? C’est mon frère Rafik. J’entends sa voix pressée à l’autre bout :
– Réponds vite, j’ai presque plus de crédit !
– Qu’est-ce qu’il y a ? T’es où ?
– Je viens juste de me réveiller, dis-je en baillant.
– Ouvre la porte !
Aussitôt, il raccroche. Je me lève à moitié endormi et me dirige vers la porte. Là, je croise mon père, qui descend lui aussi pour ouvrir.
– Bonjour, papa, dis-je en le saluant.
J’ouvre la porte, et je tombe sur Rafik, accompagné de sa femme, Samira.
Rafik s’adresse à mon père :
– Papa, je suis venu pour t’emmener avec moi à Koléa.
Mon père lui répond aussitôt :
– Si tu passes par Blida, prends avec toi le cabas de ton frère Badrou. Mais moi, je ne viens pas, la maison serait vide, il n’y aurait personne pour la garder.
Rafik se tourne alors vers moi :
– Et toi ? Tu viens ? Je rentre demain, tu pourras revenir avec moi.
Je secoue la tête :
– Impossible, mon frère. J’ai des CD à graver pour une commande et un cours de conduite à passer.
– Ah oui, ton permis ! répond Rafik, étonné mais visiblement content.
Même papa, amusé, ajoute :
– Il était temps que tu le passes, celui-là !
Cela ne fait que dix minutes que la journée a commencé, et pourtant, je pourrais déjà écrire des pages sur ce début de matinée à rallonge. Une matinée sans fin… mais si banale et routinière qu’elle en devient presque comique.
Résultat : ma grasse matinée est foutue !
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