Si Oui, c’est bien mon plus long voyage. J’ai traversé trois continents pour revenir en Afrique.
J’ai quitté l’Afrique du Nord pour atteindre le point le plus au sud de ce continent. L’espérance et les découvertes étaient immenses et fantastiques pour moi. En fait, j’ai décollé trois fois et atterri trois fois.
Je suis passé par six aéroports et visité deux belles villes sur deux continents différents. J’ai même vu l’hiver en plein été.
La Mother City est une ville calme et pacifique, malgré ce qu’on en dit ou ce qu’on entend. La cohabitation y est palpable, le mélange des cultures y est naturel, et l’acceptation de l’autre est profondément ancrée. J’ai vu des mosquées construites vingt ans avant que la France n’occupe le nord de l’Afrique. J’ai rencontré des Abdelkader dans le pays des Zoulous.
Ma venue avait un objectif précis : partager la connaissance, apporter la mienne et repartir avec celle des autres. À mon départ, je suis rentré chez moi lourdement chargé de nouvelles connaissances, ayant donné ce que je pouvais donner, sans être sûr que ce partage était totalement équitable.
Le Cap de Bonne-Espérance m’a offert ce Hope, cet espoir dont nous avons tous besoin. C’est déjà quelque chose de précieux.
Mon seul conseil aux habitants du Cap, et à Abdulkader, le chauffeur de taxi : « Vous avez un diamant entre les mains, préservez-le. C’est votre richesse et votre fierté. »